Publié par La Serie A 2024-2025 vit un sprint final d’une intensité rare. À deux journées du terme, le Napoli d’Antonio Conte et l’Inter Milan de Simone Inzaghi se livrent une bataille à couteaux tirés pour le Scudetto. Un seul point sépare les deux équipes (78 pour Naples, 77 pour l’Inter), et chaque minute jouée d’ici la fin de saison pourrait faire basculer le destin du titre. L’Italie retient son souffle.
Ce dimanche 18 mai, l’Inter reçoit la Lazio au Giuseppe Meazza pour son dernier match à domicile. Un choc aux allures de piège : cinquièmes et encore en lice pour une qualification en Ligue des champions, les Biancocelesti ont déjà tenu tête à la Juventus et à l’AC Milan cette saison. Les Nerazzurri, emmenés par un effectif encore marqué par les efforts consentis en Ligue des champions, devront composer avec quelques incertitudes physiques, notamment autour de leur attaquant vedette argentin.
Naples en pole, Parme en embuscade
Dans le même temps, Naples se déplace à Parme, une équipe toujours concernée par la lutte pour le maintien. Avec 35 points et une 16e place fragile, les Parmesans n’ont pas dit leur dernier mot. Portés par un secteur offensif emmené par Dennis Man, Ange-Yoan Bonny et Valentin Mihăilă, les hommes de Fabio Pecchia auront leur mot à dire face à des Napolitains à une victoire – combinée à un faux pas de l’Inter – d’un troisième Scudetto, le premier depuis 2023.
En cas d’égalité parfaite au terme de la 38e journée, la Lega Serie A a déjà prévu un match d’appui, le 1er juin à Rome, pour départager les deux formations.
Conte : « Gagner ici, c’est rester dans l’histoire »
Présent en conférence de presse, Antonio Conte n’a pas masqué l’enjeu émotionnel de cette fin de saison. Tout sauf un match ordinaire pour l’ancien sélectionneur de l’Italie.
« Ce n’est pas une fin de saison normale. Nous jouons pour un objectif que nous n’avions pas imaginé en début de saison. Nous avons ramené Naples en Ligue des champions en prenant la place d’équipes qui nous devançaient de 15 points l’an dernier. Maintenant, nous avons l’occasion de faire quelque chose d’extraordinaire. »
Conscient de la pression qui entoure le club, Conte se dit prêt à l’assumer, mais avoue porter un poids immense.
« Je ressens une énorme responsabilité. Peut-être même trop. Ce poids, on ne le ressent pas forcément ailleurs, dans des clubs où gagner est une habitude. Ici, c’est différent. Gagner à Naples, c’est entrer dans l’histoire de la ville. »
Le technicien italien a également insisté sur la force mentale nécessaire dans ce type de combat, et sur l’importance de gérer les émotions.
« Ceux qui ont déjà connu ces situations sont plus sereins. Les autres peuvent se laisser submerger. Il faudra trouver le bon équilibre, car la pression est partout. Les joueurs savent ce que cela représente. Moi aussi. »
Un printemps incandescent
Avec une Ligue des champions en poche et une ferveur populaire retrouvée, Naples espère désormais mettre la cerise sur le gâteau. Pour Conte et ses hommes, le rêve est à portée de main. Mais encore faut-il franchir les deux dernières marches d’un parcours semé d’embûches.
Et quand la poussière retombera sur les pelouses de Serie A, il ne restera peut-être qu’un souvenir : celui d’un printemps incandescent, où Naples et Milan ont tenu tout un pays en haleine.
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