Raúl Asencio, jeune défenseur du Real Madrid, est au cœur d’une affaire judiciaire particulièrement grave. Inculpé mercredi par le Tribunal supérieur de justice des Canaries, le joueur formé à la Cantera merengue est poursuivi pour son implication présumée dans la diffusion non consentie de contenus à caractère sexuel impliquant une mineure. Une affaire qui secoue actuellement le football espagnol.
Une vidéo tournée à l’insu des victimes
Les faits remontent au 15 juin 2023, lors d’une journée passée dans un club de plage à Amadores, dans le sud de Gran Canaria. Ce jour-là, trois anciens coéquipiers d’Asencio — Andrés García, Ferran Ruiz et Juan Rodríguez — alors âgés de 19 ans, ont eu des relations sexuelles consenties avec deux jeunes femmes de 16 et 18 ans dans une cabine privée. L’une des deux victimes avait pourtant clairement indiqué son âge, précisant qu’elle était mineure.
Si les rapports ont été consentis, les jeunes femmes affirment qu’elles n’étaient pas informées qu’une vidéo des actes allait être réalisée — ni, a fortiori, qu’elle serait diffusée. L’enregistrement s’est retrouvé partagé sur WhatsApp, entraînant le dépôt d’une plainte.
Le rôle de Raúl Asencio
Contrairement aux trois autres accusés, Raúl Asencio n’aurait pas participé aux relations sexuelles ni à l’enregistrement de la vidéo. Toutefois, il lui est reproché d’avoir demandé à voir l’enregistrement avant de le montrer à un tiers, ce qui pourrait le rendre complice de diffusion de contenu pédopornographique. L’enquête a notamment retenu des indices de plusieurs délits : atteinte à la vie privée (article 197.1 du code pénal espagnol), distribution sans consentement de contenus intimes (article 197.3), et possession ou diffusion de pornographie infantile (article 189, 1 et 5).
Jusqu’à 5 ans de prison encourus
Le juge chargé de l’enquête a toutefois précisé à l’agence EFE qu’aucun élément ne permettait d’affirmer que le joueur avait lui-même filmé la scène. Malgré cela, la justice considère que la diffusion d’une vidéo de nature sexuelle impliquant une mineure reste un crime passible de lourdes sanctions.
En Espagne, la peine encourue dépend de l’âge de la victime. Si celle-ci est âgée de 16 à 18 ans, la peine peut aller de 1 à 5 ans de prison. En dessous de 16 ans, elle s’élève à 5 à 9 ans.
Conséquences psychologiques graves
Le dossier judiciaire fait également état des conséquences psychologiques sur les victimes. L’une d’elles, mineure au moment des faits, souffrirait actuellement d’un syndrome de stress post-traumatique sévère, assorti de troubles anxio-dépressifs impactant son quotidien. La seconde présente un tableau clinique similaire.
Alors que l’enquête se poursuit, le Real Madrid n’a pour l’instant pas officiellement réagi à l’affaire. Le club se retrouve néanmoins fragilisé par la présence de l’un de ses joueurs dans une affaire aussi sensible que médiatisée.
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