Au Mali, les jihadistes ont récemment instauré un blocus dans le sud et l’ouest, affectant les zones frontalières avec le Sénégal et la Mauritanie. Cette situation s’inscrit dans une crise sécuritaire et économique qui perdure depuis 2012, exacerbée par des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Impact sur le transport et l’approvisionnement
Depuis le début de septembre, des barrages ont été érigés sur les routes principales menant vers la capitale, Bamako. Ce blocage a provoqué d’importantes perturbations dans la circulation des biens. Des témoins rapportent des files de plus de dix kilomètres sur l’axe Ségou-Bamako. De plus, au moins dix bus ont été incendiés, incitant une compagnie de transport à suspendre ses opérations.
Le Mali, sans accès maritime, dépend de ses routes pour transporter des hydrocarbures et des produits alimentaires en provenance de Dakar, Nouakchott ou Abidjan. Le week-end dernier, aucun camion-citerne n’a fait le trajet Dakar-Bamako, par crainte des représailles des jihadistes. Par ailleurs, six chauffeurs sénégalais ont été brièvement enlevés avant d’être relâchés.
Réactions de l’armée malienne
Bien que l’armée malienne ait d’abord minimisé l’ampleur des actions jihadistes, elle a depuis annoncé l’envoi de troupes pour restaurer l’ordre dans l’ouest et le sud. Cependant, un élu de la région de Kayes a fait état de la brièveté des déploiements militaires face à la présence persistante des jihadistes.
Le mardi 11 septembre, un conseil extraordinaire de défense s’est tenu à Bamako, présidé par le général Assimi Goïta. Ce conseil a discuté des mesures à prendre pour protéger les biens et les populations, en réponse à la dégradation de la situation sécuritaire.
→ A LIRE AUSSI : Attaque terroriste à Diboli : Visite du DG de la DGSE à Dakar
→ A LIRE AUSSI : Fonds d’Abu Dhabi : Ousmane Sonko et la coopération avec le Sénégal
→ A LIRE AUSSI : Mali : L’escorte militaire des cargaisons d’essence du Sénégal
'
