Publié par Le remaniement ministériel récent au Sénégal a suscité de vives discussions. Dans ce contexte politique, les rôles de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko prennent une dimension particulière, marquant une évolution notable dans la gouvernance. Ce tandem au sommet semble naviguer entre alliances stratégiques et rivalités sous-jacentes.
Un pouvoir partagé entre Faye et Sonko
Ousmane Sonko, Premier ministre, a renforcé sa position en intégrant ses alliés dans des ministères clés. Il a déclaré lors de l’installation du Conseil national de son parti, le 10 juillet 2025, qu’il est le « chef de la majorité parlementaire et le chef du gouvernement ». Cette affirmation souligne son influence croissante au sein du gouvernement.
Pour Assane Samb, analyste politique, cette dynamique crée un pouvoir exercé en tandem. Il souligne que même si Sonko a plus de latitude, c’est toujours le président Faye qui prend les décisions finales. En revanche, Mamadou Sy Albert insiste sur le respect de la Constitution, qui attribue au président le pouvoir de validation des nominations.
Des opinions divergentes sur la gouvernance
Les experts s’interrogent sur la nature de cette cohabitation. Si Samb évoque une cohabitation inédite, Sy Albert y voit un processus programmatique. Selon ce dernier, le Sénégal est en transition vers un régime plus équilibré, où le Premier ministre et l’Assemblée nationale auraient plus de pouvoir. Les choix ministériels, selon lui, sont orientés vers la mise en œuvre d’un plan de redressement.
Alors que certains s’inquiètent d’une dérive politique, d’autres voient dans cette gouvernance une opportunité de réformes. La relation entre Faye et Sonko pourrait ainsi marquer une rupture avec les pratiques passées, soulignant les tensions et les promesses qui caractérisent ce nouveau chapitre politique.
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