Publié par Deux ans et demi après son arrivée retentissante en Arabie saoudite, Cristiano Ronaldo cristallise les critiques. Si ses performances individuelles restent impressionnantes, le manque de titres avec Al Nassr soulève de sérieuses questions quant à la réussite du projet saoudien construit autour de lui.
Un bilan personnel toujours exceptionnel
À bientôt 40 ans, CR7 défie les lois du temps. Meilleur buteur de la Saudi Pro League avec 23 réalisations, il continue d’enchaîner les records et les performances de haut niveau. L’année passée, il est devenu le joueur le plus prolifique de l’année civile dans le monde, et a établi un nouveau record de buts sur une saison dans le championnat saoudien. Son impact dépasse le rectangle vert : ambassadeur de la ligue, il a attiré sponsors, fans et de nombreuses stars européennes dans le Golfe.
Un projet collectif à la peine
Mais derrière l’aura du quintuple Ballon d’Or, les résultats collectifs ne suivent pas. Cette saison encore, Al Nassr a été incapable de rivaliser avec Al Hilal ou Al Ittihad, échouant en championnat, en Ligue des champions asiatique (élimination en demi-finales par Kawasaki Frontale) et en Coupe du Roi. En Supercoupe, le club s’est à nouveau incliné face à Al Hilal.
L’équipe semble trop dépendante de son capitaine portugais, et les carences défensives, le manque de stabilité tactique et une incapacité à briller dans les grands rendez-vous ont plombé ses ambitions. Résultat : aucun titre majeur remporté par Cristiano Ronaldo depuis son arrivée.
Un avenir en suspens
Récemment, Al Nassr a écrasé Al Okhdood (9-0) sans Cristiano Ronaldo, laissé au repos. Un quadruplé de Sadio Mané a montré que le club pouvait performer sans sa star. Pourtant, la défaite du week-end dernier contre Monaco et la 3e place actuelle au classement entérinent l’échec : Ronaldo ne gagnera pas le championnat cette saison, et la qualification pour la prochaine Ligue des champions asiatique reste incertaine.
Avec l’échec répété sur onze compétitions disputées depuis son arrivée, la question de l’avenir du Portugais se pose avec insistance. Son contrat arrive à expiration en juillet. Et même si Cristiano Ronaldo dispose d’un poids considérable en interne, ses exigences—dont le départ de plusieurs cadres techniques et joueurs—pour prolonger son séjour posent problème.
Des noms comme Stefano Pioli (entraîneur), Fernando Hierro (directeur sportif), mais aussi des joueurs comme Aymeric Laporte ou Wesley seraient sur la sellette à sa demande. D’autres, comme Sadio Mané, Otávio, ou Marcelo Brozović, sont considérés comme intransférables.
Un pari stratégique en péril
Ironie du sort, Ronaldo est devenu victime du succès du projet qu’il a lui-même contribué à lancer. L’afflux massif d’investissements dans les clubs concurrents soutenus par le PIF (Al Hilal, Al Ittihad, Al Ahli) a complexifié la tâche d’Al Nassr, qui peine à suivre le rythme malgré la présence de sa superstar.
Reste à savoir si l’Arabie saoudite est prête à céder aux dernières volontés d’un Cristiano Ronaldo aussi influent que frustré, sans avoir offert à son club le moindre titre majeur. Le roi sans couronne pourrait bientôt tourner la page.
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