Paris s’est adjugé presque tous les honneurs lors de la cérémonie des Trophées UNFP 2025, laissant l’Olympique de Marseille dans l’ombre malgré sa place sur le podium de Ligue 1. Une situation qui indigne la presse phocéenne.
Le pavillon Gabriel a été, dimanche soir, le théâtre d’une domination sans partage du Paris Saint-Germain. À l’occasion de la remise des traditionnels Trophées UNFP, le club de la capitale a vu neuf de ses joueurs figurer dans l’équipe type de la saison 2024-2025. Luis Enrique a été sacré meilleur entraîneur, tandis qu’Ousmane Dembélé a été couronné meilleur joueur du championnat. Désiré Doué, également parisien, a reçu le titre de meilleur espoir.
Face à cette omniprésence parisienne, seuls deux joueurs extérieurs au PSG ont réussi à se glisser dans le onze de l’année : Rayan Cherki (OL) et Lucas Chevalier (LOSC). Du côté de Marseille, deuxième de Ligue 1, c’est la douche froide. Aucun joueur olympien n’a été retenu dans cette sélection, pas même les incontournables Adrien Rabiot ou Mason Greenwood. Le seul rayon de soleil est venu d’Amine Gouiri, récompensé pour le plus beau but de la saison, un retourné spectaculaire contre Brest.
Silence pesant à Marseille
L’indignation est palpable dans la presse locale. La Provence dénonce une forme de mépris envers le parcours marseillais. Le quotidien régional rappelle que Roberto De Zerbi, pourtant artisan du redressement marseillais, n’a même pas été nommé parmi les meilleurs entraîneurs. Une absence déjà décriée il y a plusieurs semaines.
Même son de cloche du côté de Maritima, qui souligne le déséquilibre criant du onze-type, dominé par les Parisiens. Geronimo Rulli, en lice pour le trophée de meilleur gardien, a vu la distinction lui échapper au profit de Lucas Chevalier. Si la performance du portier lillois n’est pas contestée, l’omission de l’Argentin, pourtant pilier défensif de l’OM, alimente un sentiment d’injustice.
Un « affront » pour certains observateurs
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Capté par les caméras, le regard médusé de Rulli lors de l’annonce de l’équipe type est devenu viral. Une expression d’incompréhension partagée par nombre de supporters et observateurs du club.
Le média Le Phocéen dénonce un vote davantage influencé par la notoriété que par les performances sportives. « Cette équipe-type semble récompenser un statut plus qu’un mérite », peut-on lire dans l’édito du jour. Une critique qui pointe notamment l’absence d’Adrien Rabiot, leader du milieu olympien, et de Mason Greenwood, deuxième meilleur buteur du championnat à ce jour.
Les anciens s’en mêlent
Marc Libbra, ancien joueur de l’OM, a exprimé son désarroi sur les réseaux sociaux : « Les joueurs de Ligue 1 qui votent ? », a-t-il lancé ironiquement sur X, avant de juger la situation « gênante ».
Sur les ondes de RMC Sport, les consultants Kévin Diaz et Florent Gautreau ont également pris la défense des Olympiens. « Rabiot est un des meilleurs milieux de notre championnat. Ne pas le voir dans le onze est incompréhensible », a tranché Diaz. Gautreau a renchéri : « L’OM finit deuxième, avec des leaders sur le terrain. Aucun n’est récompensé. C’est absurde. »
Des votes, mais peu de voix pour l’OM
Selon le règlement des Trophées UNFP, ce sont bien les joueurs de Ligue 1 qui élisent leurs pairs. En dépit d’une saison solide, ni les Olympiens ni les Monégasques n’ont recueilli suffisamment de suffrages. Un constat amer pour un club qui, à défaut de titre, espérait au moins une reconnaissance symbolique.
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