Publié par Scène inédite à Reggio Emilia : l’Italie s’apprête à disputer un match crucial pour sa qualification au Mondial 2026… sous la houlette d’un sélectionneur déjà remercié. Luciano Spalletti, officiellement écarté après la lourde défaite contre la Norvège (0-3), dirigera pourtant la Nazionale une ultime fois ce lundi face à la Moldavie, dans une atmosphère tendue et irréelle.
Fragilisé depuis plusieurs mois, le technicien toscan a vu son sort scellé par la Fédération, mais a tenu à assurer une sortie digne, avec le professionnalisme qu’on lui connaît. En conférence de presse, Spalletti n’a pas mâché ses mots : regrets, amertume et accusations voilées ont rythmé ses adieux.
« J’ai fait des erreurs, oui, mais je suis resté droit. J’ai cru en ces joueurs. Je n’ai jamais triché, jamais fui. Ce qui s’est passé, je le réaliserai avec le temps. »
Absent de deux Coupes du monde consécutives, le football italien joue plus qu’un match : sa crédibilité. Et Spalletti, bien que déjà tourné vers la sortie, n’a pas renoncé à sa mission. Il s’est dit « convaincu que l’Italie ira au Mondial », malgré les circonstances chaotiques et un soutien institutionnel qu’il juge trop discret.
« La Fédération a assumé, mais elle m’a laissé seul dans la tempête. Je signerai la résiliation par respect. L’argent ne m’intéresse pas. »
Lucide, souvent piqué, Spalletti n’a pas éludé la question de sa succession. Il a cité Ranieri comme un nom crédible, tout en regrettant un certain manque de vision à la tête de la Nazionale. Une sortie qui sonne comme un constat d’échec… et une mise en garde pour son successeur.
Ce soir, l’Italie joue sa survie. Et Luciano Spalletti, lui, son honneur.
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