Arrivé presque à contre-courant à l’été 2024, Vincent Kompany n’était pas le favori pour prendre les rênes du Bayern Munich. Un an plus tard, l’ancien coach de Burnley a fait taire les sceptiques : il a redonné des couleurs au Rekordmeister, qui a récupéré le titre en Bundesliga et semble de nouveau armé pour l’avenir.
Un choix contesté mais assumé
Suite à une saison 2023/2024 catastrophique – élimination en Coupe d’Allemagne par Sarrebruck (D3), 3e place en Bundesliga, et une Ligue des champions frustrante – le Bayern tournait une page. Le départ de Thomas Tuchel acté, le club a exploré de nombreuses pistes prestigieuses (Alonso, Rangnick, Nagelsmann), avant de finalement miser sur Kompany. Un profil jugé inexpérimenté, surtout après une relégation avec Burnley.
Face au scepticisme, la direction du Bayern a assumé. « Vincent Kompany incarne l’unité et l’esprit d’équipe dont nous avons besoin », déclarait le directeur général Jan-Christian Dreesen. Le club lui a offert les moyens : 149 millions d’euros investis sur le mercato pour attirer Michael Olise, João Palhinha, Hiroki Ito et Jonas Urbig.
Retour au sommet en Bundesliga
Malgré les doutes, Kompany a rapidement trouvé la bonne formule. Un 4-2-3-1 efficace, un pressing cohérent et un groupe retrouvé ont permis au Bayern de reprendre sa domination domestique. Leaders dès la 3e journée, les Bavarois n’ont plus jamais lâché la tête, terminant avec la meilleure attaque (93 buts) et la meilleure défense (32 buts encaissés). Le Bayer Leverkusen, champion sortant, est relégué à huit points, Francfort à vingt.
Le discours de Kompany a marqué : « Quand on joue contre le Bayern, cela doit sembler être une mission impossible. » Une ambition qui s’est ressentie sur le terrain.
Des zones d’ombre à gommer
Tout n’a pourtant pas été parfait. En Coupe, le Bayern a de nouveau chuté prématurément face à Leverkusen. En Ligue des champions, les Bavarois ont souffert avec des défaites en phase de groupes (Aston Villa, Barcelone, Feyenoord) et une qualification laborieuse contre le Celtic en barrages. L’aventure s’est arrêtée face à l’Inter Milan, malgré une victoire au retour.
Le bilan des recrues est aussi contrasté : si Olise s’est imposé et que le jeune Urbig s’est révélé fiable dans les buts, Palhinha et Ito ont passé trop de temps à l’infirmerie. Côté jeunes, peu de place a été faite, Aleksandar Pavlovic étant peu utilisé et Mathys Tel poussé vers la sortie en janvier.
Une nouvelle dynamique collective
Mais la vraie révolution de Kompany est ailleurs : dans l’esprit du groupe. L’ambiance morose laissée par l’ère Tuchel a fait place à une unité saluée par les cadres. Thomas Müller, sur le départ, évoque une atmosphère inédite : « Même lors de notre saison des six titres avec Flick, ce n’était pas comme ça. » Kimmich et Davies, longtemps annoncés sur le départ, ont prolongé.
Porté par un trio Musiala–Olise–Kane, et des ambitions élevées sur le marché (Florian Wirtz est ciblé), le Bayern s’est offert une base solide. Reste à Kompany de confirmer que cette saison n’était pas un feu de paille.
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