Publié par Antonio Conte pourrait bien quitter Naples à l’issue de la saison, malgré un exploit à portée de main. En passe d’offrir un nouveau Scudetto au club, le technicien italien envisage sérieusement de tourner la page, usé par une saison éprouvante sur tous les plans.
Arrivé l’été dernier, l’ancien sélectionneur de l’Italie avait été recruté par Aurelio De Laurentiis avec une ambition claire : concurrencer l’Inter Milan jusqu’au bout. Mission accomplie, ou presque. À une victoire du titre, Conte a su tirer le meilleur d’un effectif amputé de Khvicha Kvaratskhelia, vendu au PSG en janvier, et miné par les blessures. Son travail est unanimement salué.
Fatigue et frustration
Mais derrière ce succès sportif, l’usure se fait sentir. Le technicien de 54 ans ne cache plus sa lassitude.
« Je suis très fatigué, j’ai tout donné », a-t-il déclaré après la dernière journée.
« À Naples, la demande est toujours très élevée, parfois au-delà des possibilités réelles. »
Un discours récurrent depuis plusieurs semaines, ponctué de critiques sur le fonctionnement du club et les infrastructures mises à sa disposition. En coulisses, son mécontentement sur la gestion du mercato hivernal — et en particulier le départ non compensé de Kvaratskhelia — a accentué sa distance avec la direction napolitaine.
La Juve et Milan à l’affût
Cette situation a évidemment attiré l’attention de plusieurs grands clubs italiens. En premier lieu, la Juventus, où Conte a remporté trois titres de champion entre 2011 et 2014. Le club turinois, en quête d’un nouveau souffle après la Coupe du Monde des Clubs, rêve d’un retour de son ancien entraîneur pour prendre la suite d’Igor Tudor.
Mais la concurrence de l’AC Milan est bien réelle. Le club lombard, en pleine reconstruction après une saison décevante, voit en Conte le profil idéal pour relancer une dynamique ambitieuse. Les deux clubs savent qu’il faudra lui offrir des garanties sportives et structurelles solides, deux éléments qui lui ont cruellement manqué à Naples.
Un avenir incertain, malgré le succès
Le départ de Conte, s’il se confirme, constituerait un nouveau bouleversement dans un club déjà peu réputé pour sa stabilité. Il marquerait aussi la fin prématurée d’un cycle pourtant lancé sous les meilleurs auspices. En attendant, Conte reste concentré sur la dernière marche à franchir : battre Cagliari vendredi et décrocher un Scudetto qui pourrait être, paradoxalement, son chant du cygne au pied du Vésuve.
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